L'événement « Femmes et COP : ensemble pour un avenir durable » s'est tenu le 4 décembre 2023 au pavillon togolais de la COP 28. Ce fut l'occasion de discuter du rôle crucial que jouent les femmes dans la lutte contre le changement climatique et d'explorer les moyens d'intensifier les initiatives innovantes menées par les femmes dans les domaines du financement climatique, de l'atténuation et de la résilience. L'événement a permis à des femmes dirigeantes issues de divers secteurs d'activité de partager leurs expériences, leurs meilleures pratiques et leurs conseils en matière de lutte contre le changement climatique : Premièrement, l'accès au financement reste un problème : les femmes en particulier, les petits exploitants agricoles et les propriétaires de PME, trouvent que les conditions posées par les banques et les institutions financières sont trop onéreuses pour accéder au financement. Souvent, les ONG servent d'intermédiaires pour permettre aux femmes rurales d'accéder à ces fonds.
Deuxièmement, la représentation est essentielle : les femmes doivent occuper davantage d'espaces de décision afin d'apporter leurs solutions et leurs points de vue uniques dans la lutte pour relever les défis posés par le changement climatique. Les points de vue des femmes sont nécessaires et améliorent en fin de compte la qualité de la prise de décision sur les questions liées à l'action climatique.
Troisièmement, la mesure et le suivi des progrès sont essentiels : l'impact des femmes sur l'action climatique doit être mesuré. En outre, les financements destinés aux femmes doivent être suivis afin de s'assurer qu'ils atteignent les objectifs fixés. De plus en plus, les institutions financières intègrent les considérations relatives à l'égalité des sexes dans leur processus d'approbation des prêts, ce qui permet d'influencer les entreprises et d'intégrer les normes d'égalité des sexes.
Enfin, les femmes doivent être autonomes sur le plan économique afin de contribuer à renforcer leur résilience, celle de leur famille et celle de la communauté dans son ensemble. Pour ce faire, il est important d'aider les femmes à se créer de multiples sources de revenus. La réunion a été l'occasion de découvrir des solutions novatrices dirigées par des femmes, telles que les programmes mis en place au Nigeria par Tengram Energy, qui permettent aux femmes de devenir des micro-distributeurs de GPL en transvasant des réservoirs de gaz de 50 kg pour en vendre de plus petites quantités à des clients. Nous avons également pris connaissance du travail extraordinaire réalisé par l'association Mbolo, qui travaille avec des femmes dans des communautés rurales hors réseau en Gambie. Mbolo a formé plus de 89 femmes à l'utilisation et à l'installation de panneaux solaires, créant ainsi des emplois verts. Dans le cadre de ce programme, 51 panneaux solaires photovoltaïques ont été installés, ce qui représente une puissance totale de 730 kWc.
Pour relever le défi de la finance sexospécifique, certaines des principales institutions financières africaines se sont adaptées et proposent désormais des produits innovants pour aider les femmes. Il s'agit notamment d'offrir des prêts garantis par les flux de trésorerie, plutôt que par des garanties qui ont toujours été difficiles à obtenir pour les femmes. En outre, les ONG jouent un rôle important en facilitant l'accès au capital pour les femmes, en particulier les femmes rurales, en fournissant des garanties et en agissant en tant qu'intermédiaire pour permettre aux femmes d'avoir accès au financement.
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